Le vert est la couleur de l’espoir. Et de l’espoir, nous en avons bien besoin après tous ces mois de pandémie. En matière de bijoux aussi, nous choisissons le ton qui nous convient. Une experte nous dit tout sur le pouvoir d’attraction de la couleur tendance du moment.
Des alternatives vertes à l’émeraude
Si l’on regarde la mode actuelle, les créateurs de tendances misent sur les grosses pièces, que ce soit pour les chaînes, les bracelets, voire les boucles d’oreilles. Mais Elina Sternefeld note avant tout un intérêt croissant pour les pierres de couleur. «Elles offrent davantage de variété et mettent littéralement de la couleur dans nos vies, ce qui fait du bien, surtout en hiver.»
Et les pierres précieuses de couleur verte connaissent actuellement une très forte demande. «Cette couleur qui symbolise l’espoir est classique et se combine bien mieux que l’on ne pourrait croire. Les pierres vert foncé, en particulier, sont élégantes et intemporelles.» Selon la designer, un bijou coloré s’associe le mieux à une tenue sobre afin de mettre en valeur la pierre précieuse.
L’incontournable des pierres précieuses vertes est l’émeraude, explique-t-elle: «C’est une des pierres les plus chères du monde et elle exerce depuis toujours une fascination particulière sur les gens.» Sa disponibilité est limitée, mais il existe plusieurs alternatives «vertes». «Le chromo-diopside se caractérise par un vert profond, semblable à l’émeraude. La chrysoprase brille d’un vert pomme soutenu, très souvent opaque», selon Elina Sternefeld. Mais son alternative préférée à l’émeraude reste la tsavorite: «C’est une pierre qui reflète particulièrement bien la lumière, ce qui lui donne une grande brillance et la fait resplendir. Son vert profond rappelle celui de l’émeraude.»
Au final, chaque pierre précieuse est une pierre «originale» et un produit de la nature. La valeur d’une pierre se mesure surtout en fonction de sa rareté, explique Elina Sternefeld. Il existe ainsi de superbes pierres précieuses qui ne sont pas nécessairement chères.
Prudence lors de l’achat d’un diamant
Selon Elina Sternefeld, il vaut mieux investir dans des bijoux véritables qui, dans le meilleur des cas, nous accompagneront toute notre vie. «Je trouve les tendances intéressantes, mais les bijoux classiques qui nous accompagnent longtemps ont davantage à offrir», argumente la designer.
Naturellement, les bijoux véritables font souvent la part belle au diamant. «C’est indiscutablement une pierre fascinante que l’on ne peut dissocier de l’univers de la joaillerie», confirme Elina Sternefeld. Mais là aussi, les ressources de notre planète sont limitées et les conditions dans lesquelles les diamants sont obtenus ne sont pas toujours transparentes et équitables. L’experte sait ce qu’il faut prendre en compte avant d’acheter: «Je recommande avant tout de contrôler la certification Kimberley des pierres. En outre, je suis ravie de voir que, du point de vue de la durabilité, les diamants fabriqués artificiellement sont de plus en plus acceptables.»
Portrait
Elina Sternefeld (29 ans) a fondé son propre label de joaillerie Sternefeld en 2019. Cette jeune entrepreneuse met la durabilité au centre de ses préoccupations. «Lorsque j’ai commencé à travailler dans le domaine de la joaillerie, il y a presque dix ans, j’ai vite réalisé qu’il y avait beaucoup de progrès à faire en matière de durabilité», raconte Elina Sternefeld. Selon elle, les structures de la joaillerie seraient quelque peu dépassées, mais de plus en plus de marques mettent l’accent sur les matériaux durables et une production équitable. Elina Sternefeld fait elle aussi preuve de discernement dans ces domaines: «Nous soutenons l’artisanat d’orfèvrerie locale en Allemagne ainsi qu’une production responsable et équitable. Nous utilisons exclusivement de l’or et de l’argent recyclés pour nos bijoux, ainsi que des pierres précieuses qui ne proviennent pas de zones de conflit.»
Eliane Sternefeld a été formée à son métier à l’école d’orfèvrerie de Pforzheim, en Allemagne. Elle a ensuite travaillé en tant que designer pour différentes marques de bijoux et était responsable du développement de produits et de la fabrication de bijoux. «Je viens d’une famille d’universitaires. Je ne connaissais pas grand-chose à la bijouterie, mais j’ai toujours été fascinée par l’artisanat», confie la jeune femme. Ce qu’elle aime dans son métier? «Le processus dans son intégralité: depuis la première esquisse jusqu’au moment où le bijou est porté par mon client ou ma cliente, en passant par la fabrication.»