Et autant dire qu’il est pleinement satisfait du résultat: «Nous avons accompli un travail titanesque et remarquable en un temps record.» Conformément aux aspirations du cuisinier, les matériaux naturels comme la pierre et le bois sont omniprésents. Bon nombre de ces matériaux proviennent de la région, à l’image par exemple de la pierre naturelle du col du Splügen, utilisée pour la fabrication des douches. «Mon objectif était de donner vie à une cabane haut de gamme qui inspire l’authenticité jusque dans les moindres détails, avec des meubles faits main.»
Côté couleurs, le choix s’est porté sur des teintes de terre qui confèrent à l’ambiance une convivialité propice au bien-être. Lové dans l’écrin naturel intact des montagnes grisonnes, le bâtiment historique brille aujourd’hui d’un charme luxueux et invite à la détente.
Il y a certes toujours matière à mieux faire, mais dans un premier temps, Fadri Arpagaus est content: «Nous voulons jouer dans la cour des grands, donc nous n’avons pas fini de nous améliorer.»
Soutien financier
Fadri Arpagaus n’aurait jamais pu s’offrir un tel chantier tout seul. «Quand l’architecte m’a présenté le projet et au fur et à mesure que je tournais les pages, la facture augmentait», raconte le chef en riant. Impossible de prendre en charge les frais sans aide.
Aussi Fadri a-t-il embarqué un couple d’amis dans l’aventure, qui a «accordé un prêt sans intérêts à la société Berghuus Gastro AG». Son rêve est ainsi devenu réalité.
Pendant la pandémie, les travaux
Fadri Arpagaus s’est limité à quelques rares changements pendant la première saison d’hiver 2019/2020. Il a en revanche mis cette période à profit pour travailler activement à la planification du chantier avec son équipe: «Nous avons obtenu le permis de construire, et tout le toutim. Quelle énergie il a fallu!»
Les travaux ont commencé vers Pâques l’année dernière, au moment-même où la première vague de la crise sanitaire déferlait sur le pays. «Nous avons tout enlevé. Auparavant, l’établissement était plutôt agencé dans le style d’une cabane du CAS. Le nouvel hôtel a été équipé de jolies chambres doubles, d’un restaurant, d’un salon avec cheminée et d’un sauna.»
Certaines livraisons ont pris du retard en raison de la pandémie et la rénovation s’est achevée dans l’urgence, mais le nouveau Berghuus Radons a pu ouvrir ses portes comme prévu le 19 décembre 2020. «Je n’ai pas arrêté de l’été», concède le chef avec du recul.
Mais il est fier d’avoir osé franchir le cap malgré la crise, et d’avoir ouvert le Berghuus. Pour l’instant, les affaires tournent bien: «Notre taux d’occupation est actuellement très bon. L’hôtel est pratiquement complet tous les week-ends jusqu’en octobre.»
La situation est plus mitigée en ce qui concerne la restauration. Mais Fadri Arpagaus se rassure en se rappelant que grâce à son activité hôtelière, l’établissement s’en sort mieux que beaucoup d’autres.