Une maison de rêve à l’orée du bois

La maison de la famille Wilmotte dans le petit village de Vaglio (TI) appartenait autrefois à la première pilote du Tessin. Comme Cedric et Aliette ressentaient un lien particulier avec elle, ils n’ont pas voulu raser l’ancienne bâtisse, mais ont décidé de construire autour.

Homestory Wilmottes

«Nous tenons à notre vie privée, c’est pourquoi nous souhaitions une maison avec peu de voisins», raconte Cedric Wilmotte (46 ans) à Bolero. Aliette (49 ans), son épouse, ajoute: «Nous aimons être entourés de nature.»

Et le couple l’est sans nul doute à la lisière de la forêt de Vaglio (TI). Ils ont eu là un véritable coup de chance. «La femme qui vivait ici était une de ces femmes dont on parle dans les livres. Elle était extraordinaire et indépendante. Quand elle entrait quelque part, toute la pièce s’illuminait», explique Aliette Wilmotte en évoquant la précédente propriétaire, une ancienne pilote originaire du coin. Elle était à moitié aveugle à la fin de sa vie, mais toujours parfaitement habillée et elle prenait soin seule de son jardin. Les Wilmotte ont alors noué des liens avec l’ancienne propriétaire des lieux, comme l’explique Aliette, mère de trois enfants: «Je la respectais énormément et souhaitais lui demander son autorisation pour acheter sa maison.»

Après avoir acheté la maison, le couple a dû rénover l’ancienne bâtisse. La famille, qui compte cinq personnes et deux chiens, avait principalement besoin d’une chose: de place! Pour la mère de famille, une chose était claire: «J’ai fait comprendre aux architectes et aux ouvriers que l’ancienne maison ne devait pas être détruite.» Bien que la rénovation ait été plus coûteuse, le couple était décidé. «Nous avons été accueillis dans cette maison comme nous ne l’avions jamais été auparavant», affirme Aliette.

Le couple n’est pas originaire de Suisse mais y vit depuis de nombreuses années. Cedric Wilmotte est français, Aliette Wilmotte a grandi à New York et a des racines cubaines. Ils se sont connus aux États-Unis où ils faisaient leurs études. Le couple a trois enfants: Kiara (18 ans), Lily (15 ans) et Noah (12 ans). Les deux chiens de la famille vivent également dans la maison de rêve à Vaglio. L’aînée fréquente un gymnase à Londres et souhaite, comme maman, entamer des études à la New York University (NYU) l’année prochaine.

La famille a déjà habité partout car Cedric Wilmotte, qui a étudié le marketing commercial international, a souvent été amené à se déplacer. Aujourd’hui âgé de 46 ans, l’ancien directeur de Michael Kors Europe EMEA a également travaillé pour Donna Karen et Marc Jacobs. «Je n’ai jamais voulu travailler dans la branche de la mode, mais j’y suis arrivé grâce à ma femme. Je me serais personnellement plus vu dans le vin car je suis originaire de Reims en France, la capitale du Champagne comme on l’appelle.» Son épouse Aliette a longtemps travaillé dans le domaine des relations publiques. «J’ai un master en communication de la NYU et j’ai ensuite travaillé chez Chanel», dit-elle. Il y a deux ans, la New Yorkaise a décidé de devenir coach professionnel. Aliette Wilmotte n’est pas une sorte de coach de vie, elle aide davantage des cadres, entre autres, à bien s’exprimer.

Londres, Milan, Paris – les Wilmotte ont vécu dans de nombreux endroits. La famille a finalement posé ses valises en Suisse, au moment où Michael Kors a décidé de s’installer à Lugano. «La proximité de Milan était intéressante pour l’entreprise, et puis il y avait les splendides montagnes, bien sûr», explique Cedric Wilmotte en souriant.

Depuis, le père de famille a abandonné le business. Aujourd’hui, il profite du temps avec son épouse et ses enfants, et a repris ses études. «Recommencer à apprendre est un grand changement. Je suis des cours de l’université d’Harvard et de Columbia et m’intéresse, entre autres, au commerce durable.» L’homme d’affaires souhaite investir dans quelque chose qui sera garant d’un meilleur avenir et d’un impact positif sur notre écosystème. En parallèle de ses études, il aide de petites start-ups qui adoptent une démarche écologique dans leurs projets. L’une d’entre elles est la nouvelle marque de lingerie Peachaus.

«Je suis tellement reconnaissant que mon ancien travail m’ait permis de constituer un pécule qui m’offre aujourd’hui la possibilité de me réaliser et de faire quelque chose d’important», explique Cedric Wilmotte.

Après la rénovation, la maison offre beaucoup d’espace. Elle dispose d’une surface de 600 m2 en comptant le garage qui mesure déjà environ 80 m2. Les enfants occupent la nouvelle extension en bois. «Bien sûr, il s’agissait d’un investissement important, surtout en Suisse. En France, nous pourrions habiter dans un château pour la même somme», explique le père de trois enfants.

La transformation a débuté en 2015 et a duré un peu plus de deux ans. Le couple a fait appel à un architecte italien et à un architecte suisse qui ont travaillé conjointement sur le projet de rénovation. «En Suisse, les constructions sont souvent carrées, fonctionnelles et disposent de petites fenêtres. Nous souhaitions quelque chose de vraiment différent et surtout beaucoup de lumière!», se rappelle Cedric Wilmotte. Il était clair dès le début qu’ils ne feraient aucun compromis. En effet, les Wilmotte avaient des idées ambitieuses: «Les matériaux naturels étaient très importants pour nous. Le bois et la pierre devaient absolument être présents dans notre maison», explique Aliette Wilmotte.

Le couple a puisé l’inspiration pour la rénovation et l’aménagement dans ses nombreux voyages. «Nous avons beaucoup voyagé, avons dormi dans de nombreux hôtels. Nous nous sommes remémorés tout ce qui nous a plu», explique Aliette Wilmotte.

L’implication d’un concepteur en éclairage a été essentielle. Beaucoup pensent que l’éclairage est secondaire dans une maison, mais pas du tout. La mère de famille le sait: «Quand tu rentres dans une pièce mal éclairée, tu le remarques. Quand tout est parfait, tu ne te poses même pas la question.»

Dans cette spacieuse propriété dotée d’une piscine, la cuisine est l’endroit préféré du couple. C’est là qu’ils s’installent le plus souvent avec leurs invités. La pièce phare de Cedric et Aliette Wilmotte: «Nous aimons le mur magnétique dans notre cuisine. Il est recouvert de photos et de souvenirs», disent-ils.

Mais la famille aime également passer du temps dans son splendide jardin avec piscine. On s’y sent pratiquement comme dans une piscine de plein air grâce au bassin de 15 mètres de long. «J’aime faire des longueurs», avoue le père de famille.

Le nid des Wilmotte est toujours ouvert à la famille et aux amis. À Noël, ils hébergent parfois jusqu’à 25 personnes ce qui donne un peu l’impression au père de famille de tenir un camping. «Avec sept chambres à coucher, nous avons suffisamment de place pour tous.»

Et lorsqu’il se retrouve seul, la maison lui paraît parfois un peu vide et isolée. Il préfère qu’elle soit vivante. Et c’est justement pour cela que la maison était pensée, ajoute sa femme Aliette: «Dès le début, j’ai voulu une maison où l’on se sente bien, où les visiteurs n’aient pas à enlever leurs chaussures s’ils ne le souhaitent pas et où renverser du vin sur le canapé n’est pas dramatique.»

Malgré ses 600 m2, le grand espace des Wilmotte est chaleureux, notamment grâce à l’utilisation de bois. Et dans quelques années, lorsqu’ils auront des petits-enfants, ces derniers auront suffisamment d’espace pour jouer chez leurs grands-parents.

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