D’une esquisse sur une nappe en papier à marque culte internationale: Vilebrequin célèbre cinquante ans de maillots de bain iconiques.
Au lieu du tissu habituellement utilisé, le Français fait découper son design dans une toile de spinnaker. Fièrement, il arbore sa création à Moorea, la plage à la mode de Saint-Tropez. Et son plan fonctionne: Yvette est séduite par son amour de jeunesse dans son maillot original. Entre eux, la flamme est ranimée. Ensemble, ils ouvrent une boutique au centre de Saint-Tropez et déposent la marque «Vilebrequin». L’escalier en fer forgé de leur boutique évoque à Prysquel, passionné de voitures, la forme d’un vilebrequin, une pièce au cœur du moteur automobile. C’est la naissance d’une marque de maillots de bain qui, cinquante ans après sa création, est toujours culte.
Énergie, joie de vivre, sentiment de liberté
C’est une sorte de club dans lequel on veut entrer, et où l’on se reconnaît entre mille, comme étant ceux qui ont l’audace de se faire remarquer, ceux qui voient leur monde en couleurs éclatantes. Aujourd’hui comme à ses débuts, Vilebrequin incarne l’énergie, la joie de vivre et l’immense sentiment de liberté du Saint-Tropez des années 1970 – une époque où la différence était célébrée et la retenue, loin d’être élégante, était carrément ennuyeuse.
Avec ses motifs pleins d’humour, la marque invite ceux qui la porte à faire ressortir leur enfant intérieur, sans pour autant devoir tirer un trait sur leurs valeurs d’adulte: la qualité et le confort.
Matériaux recyclés
Alors que l’attachement aux racines est une des composantes essentielles de la philosophie de la marque, l’esprit avant-gardiste de Fred Prysquel en marque une autre: l’innovation. Fidèle à l’exemple de son fondateur qui a révolutionné la coupe et le matériau des maillots de bain masculins en 1971, Vilebrequin est déterminé à garder une longueur d’avance dans tous ses designs. La marque collabore régulièrement avec des artistes de renom, comme le photographe Massimo Vitali, le créateur de mode Jean-Charles de Castelbajac ou encore le fondateur de Off White Virgil Abloh, qui réinterprètent le design de Vilebrequin chacun avec leur propre regard.
Extrêmement motivée, l’équipe cherche à développer de nouveaux fils et textiles durables pour réduire l’empreinte écologique de la marque. Le fil polyester utilisé pour la collection homme se compose ainsi à 100% de déchets plastiques issus de la pêche. Pour les collections Nuage, Neo et Solid Water, Vilebrequin emploie un tissu recyclé obtenu à partir de résidus de fibres et de matériaux industriels non revalorisés. Pour la collection Rashguards, Vilebrequin mise sur un tissu en fibres recyclées issues de déchets polyamides, de filets de pêche et de tapis. Et pour en faire encore plus, la marque soutient depuis 2016 l’association à but non lucratif polynésienne Te Mana O Te Moana qui œuvre pour la protection des tortues de mer. Par son engagement pour sauver ces reptiles menacés, l’entreprise remercie la faune marine dont elle s’est inspirée pour créer le motif devenu l’icône de la marque.
Édition limitée pour le cinquantième anniversaire
Cette année, Vilebrequin fête son demi-siècle d’existence. Et quand on n’a pas honte de son passé, on peut le célébrer avec fierté. Vilebrequin a profité des célébrations pour se plonger dans ses archives et redonner vie en édition limitée, à un modèle homme hautement symbolique qui avait vu le jour la même année que la marque. Les modèles intemporels ont été reproduits à l’identique, tandis que d’autres ont été revisités dans l’esprit de la décennie.
Côté femme, où les archives ne sont pas aussi vieilles, la collection-anniversaire s’intéresse à ce qui aurait pu être, tout en donnant envie de savoir ce qui sera.
Aussi sommes-nous curieux de voir ce qu’apporteront les 50 prochaines années au bord de la mer avec Vilebrequin – les pieds dans le sable et la tête dans les nuages.